Lahatsoratra nivoaka tamin’ity herinandro ity no entiko aminao eto. Maneho ny fahasahian’ny mpianatra, mampibaribary koa ny gaboraraky ny mpitantana (tsy hiteny aho hoe ny taloha ve sa ny ankehitriny), ary ny tsy fandraisana andraikitry ny sasany. Soa aloha fa mba nisy ny fidinana teny an-toerana tamin’ity indray maka ity ka nahafahan’ny mpanao gazety (toy ity amin’ny L’Hebdo de Madagascar ity) sy ny mpitantana ankehitriny (Benjamin Andriamparany Radavidson, ministre de l’Eduçation nationale et de la recherche scientifique sy Will!am Rakotoarivony, Dg du Croua, Ankatso, 7 janvier 2008) namotsipotsitra ny tantara ratsy miseho eny an-toerana. Amin’ny teny frantsay ny lahatsoratra, nefa inoako fa tsy ho sarotra amin’ny rehetra izany.
L’hebdo N° 0155 . Du vendredi 1er au jeudi 07 février 2008. Page 04
L’assainissement dans les campus universitaires est devenu un objet de litige. Les étudiants « réguliers » manifestent depuis mercredi. Entre temps, les squatters persistent à y rester. Pourquoi d ‘ailleurs quitter cet éden où on ne payent ni factures de la Jirama, ni loyer, et peuvent s’adonner à leurs activités sans contrainte? Etat des lieux.
… Dépenser sans se gêner « . << C’est l’expression usitée au campus universitaire d’Ankatso. L’utilisation abusive de l’eau et du courant éléctrique est monnaie courante. Des petits commerces s’installent partout. » Quatre grandes épiceries d’Ankatso n’échappent pas au regard du passant », a affirmé Tiana, un étudiant en gestion résidant à la cité. » L’une d’elles est un
véritable magasin d’alimentation générale. Toutes les marchandises, même les boissons aIcooliques et hygiéniques y sont vendues. » Elles ne sont pourtant que le reflet des petits business qui se déroulent dans les logements. Profitant du courant électrique gratuit, des salons de coiffure travaillant à base d’une publicité de bouche à oreille, sont ouverts dans les chambres d’étudiantes. » Vous pourrez aussi y voir des poissonneries, des fabrications d’yaourts et de jus, tous des commerces utilisant des réfrigérateurs et des mixers » ,affirme un autre étudiant d’ Ankatso II. Mais l’activité la plus répandue est la micro-édition: des étudiants ayant pu économiser un million ariary, achètent un ordinateur avec son imprimante, et affichent devant leur porte l’écriteau « saisie et impression. » Faut-il alors s’étonner si les factures impayées de la Jirama conservées au Centre régional des œuvres universitaires d’Antananarivo (Croua) se sont élevées à 4,1 milliards ariary l’année dernière ?
Le comble est que cette utilisation abusive d’ électricité n’est aucunement cachée. Même Bernhard Rohman, directeur général de la Jirama, admet que » des étudiants ou ex-étudiants pratiquent des activités à but lucratif qui consomment de l’électricité dans les cités « . Il compte sur le gouvernement pour l’aider à trouver une solution, » ne pouvant couper le courant dans les universités tout comme dans les hâpitaux ». Conséquence logique de ces factures impayées, » près de 1 400 étudiants en » situation irrégulière » ont été répertoriés dans les campus « Des étudiants louent leur chambre pour des passes. »
~ En couverture
Parce que l’eau courante est gratuite au campus, des lavandières viennent pour faire leurs lessives en plein couloir d’Ankatso , d’Antananarivo », confirme Célestin, chef du département de l’intendance des cités universitaires.
. C’est d’autant plus désolant que » des médecins, des
membres du personnel de l’Assemblée nationale, des fonctionnaires de ministères, des agents de police, des inspecteurs d’Etat, des enseignants, des coiffeuses, des réparateurs de mobiles, des commerçants y ont élu domicile « , se plaignent quelques étudiants réguliers. Selon Tiana, » si des assistants parlementaires et des anciens meneurs de grève notoires peuvent occuper les logements universitaires, c’est grâce à des interventions de politiciens ». Le ministre Benjamin Andriamparany Radavidson a toutes les raisons de dépolitiser l’enseignement, surtout que la population universitaire est très vulnérable aux pressions diverses, surtout politiques. Le logement est aussi à la source d’un grand business. » La sous-location y est pratiquée à raison d’Ar 15 000 le mois », précise Rasolomanana, chef du service de la section A d’Ankatso II. » Une chambre à Ankatso I se vend aussi à Ar 1 200 000 contre Ar 700 000 à Ankatso II « ,précise Tahina Nahitantsoa, étudiant en gestion. Cela s’effectue de gré à gré entre étudiants. Be Honoré Rajaonarivelo, président des étudiants du Sud-est, réfute cette assertion en arguant que » c’est plutôt une façon de rembourser le coût de la réhabilitation de la chambre que l’étudiant a supporté, puisque l’université ne prend plus en charge les réparations ».
Fanomezantsoa, étudiant non résidant, témoigne que, pour sa part, « Il a loué une chambre à Ankatso I pour une passe ». Les faux étudiants sont aussi concernés par la location et vente de logements. Ils utilisent toutefois d’autres moyens pour pouvoir y rester. » Soit ils s’inscrivent à une quelconque filière, soit ils occupent une chambre enregistrée au nom d’un proche ou d’une connaissance, avec qui ils sont en contact permanent, en prévision de tout contrôle », explique Tiana.
A souligner » qu’un ancien étudiant en médecine était arrivé à y habiter pendant une vingtaine d’années, pour que son fils, actuellement à l’université, en devienne le locataire légal! » C’est Nirina, une résidante d’Ankatso II, qui évoque ce cas.
Pour mettre fin à toute cette « magouille » universitaire, Célestin et Rasolomanana proposent « la fermeture des cités U- pendant les vacances et l’installation d’une clôture entourant l’enceinte universitaire pour permettre au concierge d’assurer un bon contrôle « .
Signé : Aina Rabako et VirginieRatovonjanahary
Koa hahagaga ary ve raha maty antoka ny Jirama, raha mihasimba ny foto-pisainan’ireo mivoaka avy any Ankatso satria eny no aianarana ny « magouilles » isan-karazany, raha potika ny ampitso izay noeritreretina ho mamiratra?
Anjarantsika mamaky ny mamaly ny fanontaniana
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